Comment se passe une consultation de dentisterie équine vétérinaire ?

Examen de la bouche

Pour ouvrir la bouche du cheval afin d'examiner ses dents, il est nécessaire d'utiliser un pas-d'âne ou ouvre-bouche.

La bouche du cheval est profonde et l'angle d'ouverture possible est faible, ce qui rend l'examen difficile, surtout si l'animal ne se laisse pas faire. Très souvent, il est préférable de recourir à une sédation, c’est-à-dire l'administration d'un tranquillisant.


La sédation est à recommander pour plusieurs raisons :

  • Pour le cheval, l'examen devient une séance calme et tranquille, pas de mauvais souvenir à inscrire dans sa (très bonne) mémoire
  • Pour le propriétaire, pas de stress et pas de bagarre ou d'énervement pour tenir son animal afin qu'il se laisse examiner
  • Pour le vétérinaire, un bien meilleur examen est possible si l'animal est bien détendu et ne se défend pas. Les dernières molaires, notamment sont difficiles d'accès et pratiquement impossibles à examiner correctement si le cheval se défend.
  • → Pour tous les trois, la sécurité est bien meilleure avec un cheval tranquillisé.

Une fois ouverte, la bouche est tout d'abord rincée afin d'éliminer les restes d'aliments puis l'examen se fait visuellement et par palpation à la main. Des soins sont alors entrepris si nécessaire.

Soins

Les surdents et pointes sont éliminées à la râpe électrique. Celle-ci a l'avantage de diminuer le temps nécessaire à l'intervention (ce qui est dans l'intérêt de tous) et pour les dents des vieux chevaux une râpe électrique (rotative) risque moins d'ébranler les dents dont les racines deviennent de moins en moins profondes. Le bruit pose rarement un problème. Dans certains cas, les râpes manuelles sont nécessaires si l'accès à la râpe électrique est impossible.

Il peut parfois être nécessaire d'extraire des dents, par exemple si il y a une infection, une fracture ou si la dent balance, ce qui est toujours douloureux pour le cheval.

Après les soins

Pendant une heure après une sédation, il ne faut pas que le cheval mange, afin d'éviter qu'il ne fasse une "fausse route", autrement dit qu'il avale de travers.

La plupart du temps, le cheval peut retravailler normalement dès le lendemain.